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Actualité, Débat, Reconstruction Politique, Philosophie, Ethnologie (plantes), Economie, Handicap et Divers c'est le programme que vous aborderez chaque jour en suivant le blog ! Je suis à l'origine de la création de la revue de philosophie de METZ "Le Jardin" et participe à la rédaction de Rebelle[s], magazine bimestriel national. Je souhaite faire de ce blog, un lieu de débat. Il a pour but d'ouvrir plusieurs pistes de réflexions sur des questions politiques, ainsi que publiques qui engagent l'avenir de la société Française et Européenne. Une façon de reprendre notre destin en main pour un auteur idéaliste qui voit le monde se plaire dans le désenchantement.

Les liaisons dangereuses en philosophie

Comment peut-on stopper la montée du racisme?

Comment peut-on stopper la montée du racisme?

C'est par une simple erreur sémantique que l'humanité risque de courir à sa perte. Le langage et la raison de l'être sont des armes de destruction massive au même titre que l'énergie nucléaire si elles ne sont pas employées à bon escient en respectant leur sens premier (ou objectif attendu).
 
Les erreurs sémantiques dangereuses.
 
En philosophie, les catégories servent à classifier des propriétés de l'essence de l'Être. Elles n'ont d'autre but, que de nous faire mieux connaître l'homme en tant qu'Être. Les catégories doivent servir à opérer une différenciation culturelle dans l'humanité.
 
Les mots accolés « diversité raciale » sont un non-sens appliqué à l'homme. On devrait leur préférer ceux de « différenciation culturelle ». La catégorisation puis la classification par race ne peuvent qu'appauvrir l'humanité et l’amener à son extinction par faute d'une in-adaptabilité.
 
Pourtant, l'anthropologie du 19ème siècle a réinvesti le concept pour l'appliquer à la morphologie de l'homme. La doctrine raciste revêt un caractère pseudo scientifique à partir de la publication de Gobineau « Essai sur l'inégalité des races humaines » en 1856. C'est à ce moment précis qu'est né une erreur historique tragique. En effet, cette notion appliquée à l'homme ne peut l'entraîner que vers ses plus bas instincts.
 
Nous devrions parler d'espèce humaine et opérer un changement sémantique profond en substituant le mot « race » par la « reconnaissance de la différenciation culturelle ».
 
De la classification à la race.
 
La première forme de racisme est due à une différence morphologique, qui n'a pas lieu d'être, puisque les races sont créées artificiellement par la pensée humaine. En effet, l'homme a amélioré voire créé des races pour le royaume animal, par différents processus de sélection et de croisement. Alors même que cette sélection aurait été faite, sans lui, naturellement soit par une évolution darwinienne, où la sélection naturelle aurait fait son œuvre laissant les plus forts survivre et les plus faibles s'éteindre, soit par une évolution génétique, ne laissant pas la place à la reproduction entre deux espèces voisines (exemple l'homme de Cro-Magnon et l'homme de Neandertal).
 
La classification pour l'espèce humaine n'a ainsi aucun sens, puisque celle-ci nous aide à créer et à répertorier de nouvelles races. L'homme a procédé à cette classification pour augmenter sa puissance et domestiquer la nature. La création des races n'est rien d'autre qu'un aveu de faiblesse de l'humanité.
 
Ce que nous appelons, « race » pour l'être humain n'est rien d'autre qu'une différentiation culturelle ou géographique. Le concept de « race » ne peut être décliné pour l'être humain. Il traduit seulement une peur de celui qui n'est pas proche de notre environnement culturel ou une peur issue d'une différence physique qui s'est produite par l'adaptation climatologique et géographique de la population vivant sur un territoire déterminé.
 
Dans la Rome antique, on dénommait « barbare » l'homme de la cité voisine qui mettait en danger la communauté dans un but de domination et d'extension territoriale. Nous avons affaire, ici, à une deuxième forme de racisme : le racisme de domination avec absorption de la population autochtone. Ce racisme est une vision ethnocentrique de la société colonisatrice.
 
Une troisième forme de racisme se développe dans les années 30. Le régime nazi s'est appuyé sur la différenciation culturelle produite de génération en génération pour justifier le massacre des juifs, des tziganes et des handicapés.... Ces catégories étant non assimilable, il fallait les faire disparaître par l'extermination. Le Nazisme créa à partir de ces catégories une notion de race définie par lui-même. Il souhaitait appliquer à l'homme le même procédé que pour les animaux. C'est d'ailleurs à cette époque, que la protection animale a connu son premier essor.
 

Ces trois formes de racisme sont issues d'une erreur sémantique : La notion de race ne concerne que le monde animal et ne peut être appliquée à l'être humain.

Le racisme se banalise-t-il?

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